Manifeste
Face à un environnement communicationnel devenu instable, fragmenté et saturé, les organisations doivent, aujourd’hui plus que jamais, inscrire chaque prise de parole dans une architecture éditoriale, globale et cohérente, optimisée par l’appropriation des pratiques et desoutils intégrant l’intelligence artificielle.
La communication devient une ingénierie au service de la stratégie des organisations, petites et grandes.
L'environnement communicationnel est devenu instable, fragmenté et saturé
Instable, parce que l’environnement se renouvelle sans cesse au gré des nouvelles pratiques et plateformes, au rythme des tendances et attentes sociétales, ainsi qu’aux avancées technologiques et algorithmiques.
Fragmenté, parce que la quantité de discours n’a jamais été aussi élevée et divisée. Chaque individu, chaque collectif, chaque organisation est devenu un émetteur. La multiplication des canaux s’accompagne désormais d’une autonomisation des points de contact. Les publics se sont archipélisés : dispersés, hétérogènes et parfois incompatibles.
Saturé, enfin, parce que l’attention est devenue un bien rare. Le smog informationnel et l’infobésité réduisent l’identification et la mémorisation des discours. Chercher à capter l’attention générale devient alors illusoire : seules les approches chirurgicales – ciblées, contextualisées et cohérentes – peuvent encore produire un effet.
Chaque parole doit s'inscrire dans une architecture éditoriale globale et cohérente
La parole d’une organisation est désormais partout, tout le temps. Elle circule en interne comme en externe, et engage les collaborateurs autant que les clients. Les silos entre communication institutionnelle, RH, RSE, éditoriale ou produit ont explosé. Ce que dit une marque à ses candidats est entendu par ses actionnaires, ses clients, ses détracteurs. Plus que jamais, chaque message engage l’ensemble.
Dans le même temps, les publics sont de plus en plus exigeants quant aux engagements des organisations en matière environnementale et sociétale, et attendent des prises de position claires et affirmées. Dans ce contexte, les dissonances ou manquements, intentionnels ou non, sont sévèrement sanctionnés. Il ne suffit plus d’être présent, mais d’être au rendez-vous.
L’émergence des IA impose un renouvellement des pratiques et des outils de communication
L’intelligence artificielle générative transforme en profondeur les usages, les formats et les vitesses de production. Elle bouleverse les routines des équipes, mais aussi la manière dont les publics reçoivent, consomment et réagissent aux contenus. L’abondance générée par ces outils ne fait qu’accroître la confusion ambiante : plus de contenus, plus vite, souvent moins différenciés.
Pour autant, ces outils – une fois maîtrisés – libèrent de formidables opportunités. Il ne s’agit pas seulement d’outiller les équipes, mais bien de concevoir des usages intelligents, de créer des solutions spécifiques et de piloter des flux d’information augmentés. Cela suppose une réelle appropriation stratégique, des montées en compétence ciblées, et une réflexion sur l’équilibre entre automatisation et incarnation.
Ingénierie de la communication
nom féminin
Approche de la communication des organisations, qui vise à concevoir, structurer et piloter l’ensemble de leurs prises de parole, interne comme externe, marketing comme institutionnelle et corporate. Elle articule une forte cohérence éditoriale et la mobilisation des nouveaux outils intégrant l’intelligence artificielle. L’ingénierie de la communication traite chaque action comme un élément d’un système global, aligné sur les enjeux stratégiques de l’organisation, permettant une communication plus durable, cohérente, lisible et donc plus efficace.